18 avril 2007

Comment draguer la militante dans les réunions politiques


Lassé des affrontements sans saveur de Nique-là Saque-là Aussi., Ségo La Hyène Royale, France Baille-Roux ? Etienne Liebig a la solution pour vous redonner goût à la politique. Sous titré justement Guide de survie en période électorale son dernier ouvrage perpétue une tradition bien gauloise, qui tente de concilier humour et érotisme. Comment draguer la militante est d'ailleurs édité par La Musardine, honorable maison spécialisée en débauches en tous genres. Vous y apprendrez avec bonheur comment communiquer avec les militantes de tous bords. Arriver à ses fins suppose bien-entendu de la ruse, de l'astuce et pas mal d'abnégation. Etienne Liebig n'ira pas au bout de son combat, pusiqu'il se contentera de cyber-sex avec la militante du Front National, à la fois heure de gloire et limite de son itinéraire érotique.

Livre conseillé pour ses portraits à la hache des us,coutumes, manies et idées toutes-faites de partis politiques qui apparaissent avant tout comme des lieux de sociabilité, de rassemblement, d'identité.


BI

07 avril 2007

Livraison de revues littéraires

Dans Transfuge n°15, un entretien de Jay Mc Inerney avec Frédéric Beigbeder, concernant le dernier roman de Mc Inerney, La belle vie. Le dernier Jelinek par Bégaudeau, une interview de George Pelecanos, et un dossier sur la littérature indienne contemporaine.








Inculte "revue littéraire et philosophique": revue publiée en format de poche . Le dernier numéro (7) est particulièrement jouissif, avec notamment l'omniprésent François Bégaudeau (Canal+, Transfuge...) pour un bel article au titre mystérieux : Pour une PQD. On y trouve également des collaborations comme celle de Douglas Coupland, qui nous relate sa découverte de l'Australie.






Enfin, l'Atelier du roman (n°49 de mars 2007) rend un bel hommage collectif intitulé Après la fête à Philippe Muray, un an après sa disparition.


BI

La belle vie

Le dernier roman de Jay McInerney s'ouvre dans la futilité de la vie de deux couples upper class new-yorkais (dont Russell et Corrine, le couple que suit McInerney depuis Trente ans et des poussières). De signes d'appartenance à leur caste en frustrations personnelles, Mc Inerney dissèque la crise de la quarantaine avec précision.
Puis vient le 11 Septembre. Confrontés à la mort, les personnages se trouvent soudainement prêts à faire le grand pas, à tout laisser au bord du chemin, à partir vers ce qui les anime vraiment. Près des décombres fumants, alors que les cadavres passent dans leurs sacs plastiques, les émotions renaissent, le désir avec et l'adultère a comme un goût de sacrilège.
Mais la pesanteur du quotidien reprendra ses droits et les new-yorkais, qui s'étaient vus meilleurs, plus humains, plus justes, plus vrais, pendant quelques mois, renonceront à leurs rêves.
La belle vie est un roman profond, qui ne peut que nous interroger individuellement sur notre parcours, notre renonciation à nos idéaux.

BI