22 novembre 2007

Orgueil et préjugés

On ne sait finalement pas grand-chose de Jane Austen, en dehors de sa production littéraire. Orgueil et préjugés a le parfum suranné de vieilles lettres d'amour parfumées que l'on retrouverait au fond d'un coffret oublié. La préoccupation des jeunes filles de la noblesse et de la bourgeoisie y est entièrement tournée vers le mariage, qui se doit d'être un beau parti, mais dans lequel les sentiments ne sont pas absents. Les filles attendent jour après jour qu'un homme, beau et riche si possible, s'intéresse à leur cas. Les occasions sont rares, la communication lente. Pas de téléphone, on s'écrit, en espérant que les courriers suivront leurs destinataires à travers leur périple de jeunes gens passant de propriété en propriété à travers l'Angleterre. Des destins se jouent sur quelques répliques au cours d'un bal, des vies se brisent sur des malentendus, car on se doit de se marier jeune ou de finir vieille fille.
Tout fini bien, évidemment, dans ce roman délicieusement misogyne, régulièrement adapté au cinéma.


BI

20 novembre 2007

Weegee

Photographe du fait divers, Weegee, alias Arthur Fellig fut le témoin quotidien de la montée de la violence dans les Etats-Unis de la Prohibition. Gangsters assassinés gisant à même le sol, corps carbonisés encore au volant.... des instantanés qui forment un morceau d'histoire. Weegee avait aménagé sa voiture en labo ambulant, il y passait de longues nuits à l'affût. Qui fait encore ça ?

On retrouvera le catalogue de l'exposition du musée Maillol (hélas close) aux éditions Gallimard.


BI

18 novembre 2007

Secret sunshine

Le pathos à l'extrême. Quand l'accumulation des malheurs du personnage principal (une jeune veuve retournant vivre dans la ville natale de son époux) nuit à toute notion de vraisemblance. Quand la longueur des plans n'apporte aucune poésie. Quand le scénario souffre d'une paresse sans égale.
Le genre de film qui trouvera grâce auprès de certaines soi-disant élites parisiennes, un exotisme de façade .... pour pas grand-chose.
Secret sunshine est un film .... dispensable
BI

08 novembre 2007

Eleanor Rigby

Dernière livraison (en France du moins) du canadien Douglas Coupland, catapulté icône grunge dès son premier roman Generation X (1991), Eleanor Rigby n'a pas seulement emprunté à la perle pop des Beatles son nom. Obsédé par la communication, les mass médias et la société de consommation, Coupland lui-aussi glisse peu à peu, au fil de la parution de ses romans, vers des thêmes plus intemporels, comme la mort et la transmission.
Inutile de raconter ce livre (dans lequel, au final, il ne se passe pas grand-chose). Disons seulement qu'une quadra très enrobée à la vie réglée et ennuyeuse voit un jour un fils d'une vingtaine d'années débouler dans sa vie.
Ce qui fait la force de Coupland, c'est sa facilité à rentrer dans les personnages, dans leurs travers, leurs défauts, leur humanité, sa capacité à nous faire comprendre leur point de vue, sans moralisme, et avec une bonne dose d'humour.
BI