
Le nouveau film de Brian de Palma a été plutôt descendu par la critique. L'adaptation du roman de James Ellroy a souvent été jugée confuse. Critique qui, pour n'importe quel véritable lecteur d'Ellroy, paraissait suspecte, tant Ellroy est justement l'écrivain de l'épaisseur, le créateur (ou re-créateur) d'une véritable complexité dramaturgique, historique et sociale. Là où la version cinéma de
LA Confidential (étrangement portée aux nues malgré une simplification à l'extrème de l'intrigue) virait à l'exotisme, le
Dahlia Noir oppose la vision sobre d'un film qui ne cherche pas à toucher une quelconque nostalgie des années d'après-guerre.
Le meurtre d'Elizabeth Short, s'il est central en termes de thématique et de structuration de l'oeuvre, n'y apparait en quelque sorte que comme en filigrane. Les personnages possèdent tous leur
Part d'ombre, leur dualité, leurs contradictions.
BI