08 décembre 2007

Les promesses de l'ombre

Cronenberg est un cinéaste déroutant. Ses films passés mettaient en scène nos fantasmes inconscients, nos peurs cachées, notre angoisse de voir l'intégrité de notre corps (La mouche, Crash) ou de notre esprit (Dead zone, Existenz)menacée.
depuis Spider, le canadien s'éloigne de la veine réalistico-fantastique (hum...) qui le caractérisait, et renouvelle également son esthétique, évoluant vers un classicisme sobre.

Les promesses de l'ombre apparaît comme le second volet d'un diptyque initié par A history of violence, qui traîtait déjà de la violence physique, de son expression brute et était déjà interpreté par Viggo Mortensen.

La mafia russe, ses secrets cachés, ses déchaînements soudains...
Cronenberg excelle à filmer ce qui n'est pas ou rarement montré, c'est même l'une de ses ambitions.

Le film est beau, dans sa photo comme dans ses ambiances, mais l'interprétation un peu outrée de Vincent Cassel (dans le rôle du fils de parrain aux pulsions homosexuelles non assumées) et un scénario trop linéaire laisseront les fans de la première heure sur leur faim.


BI