17 avril 2010

The Ghost-writer de Roman Polanski

On pouvait s'attendre à tout concernant ce film: on fantasmait Polanski réglant de loin ses affaires avec les Etats-Unis, Ewan Mc Gregor soudainement devenu plus profond et l'intrigue moins classique que celles des derniers opus du réalisateur franco-polonais.
Malheureusement, le pari du film (une sobriété étouffante, un suspense hitchcockien,) n'est pas tenu. L'angoisse censée se diffuser peu à peu n'est pas là, comme en témoigne la séquence où le nègre qui écrit les mémoires d'un ex premier ministre anglais - ressemblant fort à Tony Blair - revient sur la terre ferme pour enquêter sur la mort de son prédécesseur.Il se sent alors suivi, menacé, etc. situation que le grand Alfred aurait sans doute poussée à son paroxysme, notamment par une meilleure utilisation des temps morts, ces moments où il ne se passe rien mais où quelques détails suscitent l'inquiétude.
A la sortie de cet honnête travail, on se surprend à se demander si Polanski n'est au fond, pas un cinéaste surcoté, tant sa production est inégale et finalement, classique.

Le Littérroriste