02 septembre 2007

Boarding gate

Le genre de film que vous allez voir alors que tout le monde vous en dissuade, et peut-être pour ça. Malheureusement, cette fois-ci, vous auriez mieux fait d'écouter vos amis.

J'ai un problème avec le cinéma d'Assayas. Cinéma très parisien, prétentieux, creux, dénué de chair; Cinéma poseur, esthétisant sans jamais éveiller la moindre sensualité. Destroy de pacotille, overdoses sur papier glacé, meutres sans émotions.

Comme toujours, disparition de la figure masculine : les hommes sont tous lâches et les femmes doivent mener l'intrigue. Ce qu'elles ne font pas non plus.

Plans interminables (on voudrait sans doute se rapprocher d'un certain cinéma d'auteur mais l'ennui ne fait pas la Nouvelle Vague), accumulation de clichés dont Assayas est coutumier (pourquoi ses personnages et leurs dialogues sonnent-ils toujours faux, comme sonnaient faux les discussions autour/avec les labels dans Clean ?).

Asia Argento joue toujours le même rôle de la fille camée, vénéneuse-mais-qui-au-fond-a-des-sentiments. Michael Madsen (Kill Bill, Reservoir Dogs) ne parvient pas à donner de l'épaissseur à son personnage.

Une intrigue (une histoire de came) sans intérêt, quelques jolies filles mais pas Maggie Cheung.

Un désastre. Seule chose à sauver (et c'est assez rare dans le cinéma français mais peut-on encore parler de cinéma français dans cette coproduction mondialisée) : la photo.

BI