15 mars 2009

Mort d'Alain B.

Petit moment de tristesse hier, Alain Bashung nous a quittés. Les Victoires de la Musique lui avaient rendu un hommage qui sentait bon le sapin, mais nous n'imaginions pas que la fin serait si rapide.
Hommage donc à un être qui a su garder sa ligne, si chaotique et tortueuse qu'elle ait été, un musicien qui a su concilier exigence et popularité, qui a connu l'un de ses plus gros succès avec un album (l'imprudence) radical et expérimental. Quelques bribes de souvenirs : ce concert à Toulouse dans une boîte de nuit de banlieue à l'époque de Novice (cf pochette ci contre), concert où il était apparu, après dix minutes de guitares électriques dans uen obscurité totale, lunettes noires et pantalon de serpent.
La tournée des grands espaces, au Bataclan avec ce moment éprouvant pour les anciens fans où il avait tenu à chanter avec sa femme. Et cette dernière fois, à la Cité de la Musique, entouré de ses amis, moment chaotique, bordélique, qui résonnait en moi comme la transposition de ma vie d'alors.
Élégance, exigence, vision esthétique. A l'écart des modes. Trop timide et trop vrai pour aimer le show-bizz.

De tels personnages sont rares. Réminiscences de la disparition de Desproges.

Le Littérroriste