14 octobre 2006

Cul-de-sac

Un américain quitte une vie banale, sur un coup de tête, pour l'Australie. La découverte d'une carte chez un libraire de Boston le pousse à changer de vie. Il vend ses biens, refuse un emploi confortable et débarque à l'autre bout du monde. Fantasme du voyageur : les grands espaces, le désert, les paysages lunaires, le soleil. Faire la route. Mais n'est pas Kerouac qui veut, et l'outback n'est pas la route 66. On n'y rencontre guère que des kangourous ou des filles un peu allumées, des hippies un peu attardées, la culture en moins. Nick ne se méfie pas quand Angie passe à l'arrière de son van Volkswagen couleur camouflage. Quelques jours d'oubli au fin fond du monde, à faire l'amour et à s'arroser de bière. Et puis, un grain de sable et l'on se retrouve marié, séquestré dans un bled rayé de la carte, dans une communauté vivant en vase-clos sous tickets de rationnement. Comment partir, comment quitter ce Cul-de-sac ?
La construction du livre est limpide, l'identification immédiate, le cadre original. Pas d'effet d'exotisme, pas de personnage stéréotypé, même dans ses excès.
Un très beau roman noir, plus qu'un polar, par Douglas Kennedy
dont ce fut le premier roman.

critiques de lecteurs du livre

BI