20 juillet 2007

Media Crisis

C'est dans le contexte de l'arrêt de plusieurs émissions emblématiques d'une certaine idée critique - mais aussi quelque peu égocentrique - de la télévision (une certaine tendance à ne plus parler que d'elle-même), que ressort le livre de Peter Watkins. Il fallait bien que je sois attristé par la disparition d'Arrêt sur Images (Daniel Schneidermann, David Abiker et quelques autres dont une ravissante journaliste russe dont le nom m'échappe) pour délaisser un roman de Thomas Mc Guane. Peter Watkins est un cinéaste engagé, plutôt proche des milieux altermondialistes et pacifistes. Depuis les années 50, il a à son actif plusieurs films qui mettent en question la structure narrative filmique et la scission fiction/documentaire. Son oeuvre est à la fois reconnue (de nombreux prix de par le monde) et censurée (puisqu'elle vise à contester le langage télévisuel, à proposer des manières alternatives de créer du contenu.
Media Crisis se veut une mise à plat de ses idées en matière de médias, de structures narratives, de censure...
Malheuereusement, le duscours ne sort pas des généralités. Watkins a développé un concept, celui de la Monoforme, qui est selon lui une forme narrative unique qui truste les médias et impose une vision antidémocratique et violente des rapports humains. Mais jamais Watkins ne rentre en détail dans le fonctionnement de cette structure, dont on crois comprendre qu'elle est basée sur un découpage très fragmentaire (ne pas laisser le temps de penser), un son qui prend au corps (immersion, impossibilité de se distancier), un formatage des durées des films et émissions qui impose indirectement des structures narratives redondantes.
Un discours un peu paranoïaque qui ne va pas assez au fond des choses pour nous convaincre de sa - probable- pertinence.

Les exemples donnés sont en revanche assez révélateurs - cf le cas d'Arte - d'une arrogance des programmateurs et de la confusion qui règne entre politiques et diffuseurs.

BI