18 septembre 2007

Rock'n'roll

Comment exposer la musique ? Comment donner corps à un art éminemment abstrait? L'écueil est rarement évité, on se retrouve souvent face à une collection d'objets autour de la musique mais ne disant rien de son essence. Suivant les cas, on défile devant des pochettes de disques, des instruments, des tenues de scène.... l'exposition Rock'n' roll que propose la Fondation Cartier ne déroge pas à la règle. Fétichisme des objets, des pochettes, du look des années 50. Chromes, blue suede shoes, micros vintage... tout cela ne dit pas grand chose de la musique.
Heureusement, des casques sont disséminés sur les murs, nous permettant de nous immerger dans le son d'une époque.
Tout ça manque de fond. Un film, amusant, est présenté, cnesé, à l'image de l'exposition, nous expliquer les débuts du rockn' roll. Mais c'est presque à une génération spontanée à laquelle on a droit. Très peu d'explications sur les origines, presque rien sur la dissociation entre les hit-parades noirs et blancs et la récupération des musiques noires par des artistes blancs (il aurait fallu rappeler que pendant les années 50, les noirs américains vivaient encore une ségrégation comparable à celle des sud-africains plus tard), quelques inexactitudes (le rock'n roll dérivé des gospels, et étrangement rien sur le blues)...
En bref, une exposition un peu légère à tous points de vue.

BI