20 mars 2007

C.O.E.D feat Sheila E

1987, tu es encore un adolescent, malgré tes cris d'horreur ta copine écoute The Cure et se maquille comme un zombie. Toi, tu viens d'acheter Sign Of the Times, le double album bricolo et génial de Prince. Sheila E., qui l'a accompagné très tôt (le single explosif Erotic City en 84), y fait encore quelques apparitions lumineuses (immortalisées sur les tournées Sign of the Times et Lovesexy). Suivront encore quelques albums solos composés en grande partie par le nain de Minneapolis, une prise de distance pour revenir à ses origines latinos puis les retrouvailles avec Prince en 1999.

2007, le Bataclan. La belle revient avec un groupe de filles de la mouvance Princière: Rhonda Smith à la basse, Kat Dyson à la guitare, Cassandra o’Neal aux claviers et Candy Dulfer au sax l'accompagnent.
Une première partie peu convaincante (la française Sandra Nkake), quelques minutes d'attente et le son éclate, révélant le gouffre qui sépare les pros des amateurs éclairés. L'énergie, la joie de jouer, la violence parfois, la passion, tout cela est communicatif. Certes, le groupe ne possède pas encore de répertoire très construit (son premier disque ne sortira que dans quelques mois), mais au vu de la carrière de ces dames, elles n'ont aucun mal à aller pêcher dans leurs discographies respectives ou celles de Prince pour enflammer d'un funk teinté de jazz ou de rnb une salle conquise.
Candy Dulfer est sublime, sensuelle et drôle, Sheila E. est émue jusqu'aux larmes.
Le plaisir musical pur.

BI

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Depuis ce concert exceptionnel, je n'avais lu que des commentaires franchouiares! ou on a l'impression que dès que la musique delivre des émotions, les gens ont peur! ( beaucoup avait preferer la 1ere partie!!!si si...moi j'avais manqué de m'endormir).
La "musique française" actuelle n'est que paroles naives posées sur une absence de de musique, et l'apparition de tant d'energie et de funk et de "joie sur le visage des musiciens peut dérouter beaucoup de monde.
Merci de partager ce point de vue, et d'aprecier la musique "vivante".