07 avril 2007

La belle vie

Le dernier roman de Jay McInerney s'ouvre dans la futilité de la vie de deux couples upper class new-yorkais (dont Russell et Corrine, le couple que suit McInerney depuis Trente ans et des poussières). De signes d'appartenance à leur caste en frustrations personnelles, Mc Inerney dissèque la crise de la quarantaine avec précision.
Puis vient le 11 Septembre. Confrontés à la mort, les personnages se trouvent soudainement prêts à faire le grand pas, à tout laisser au bord du chemin, à partir vers ce qui les anime vraiment. Près des décombres fumants, alors que les cadavres passent dans leurs sacs plastiques, les émotions renaissent, le désir avec et l'adultère a comme un goût de sacrilège.
Mais la pesanteur du quotidien reprendra ses droits et les new-yorkais, qui s'étaient vus meilleurs, plus humains, plus justes, plus vrais, pendant quelques mois, renonceront à leurs rêves.
La belle vie est un roman profond, qui ne peut que nous interroger individuellement sur notre parcours, notre renonciation à nos idéaux.

BI

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