L'âge des ténèbres

Le film relate la dérive d'un fonctionnaire de l'administration québecquoise : Jean-Marc se réveille un jour et constate qu'il est passé à côté de sa vie, entre une femme obnubilée par ses performances professionnelles, des enfants indifférents, un travail auquel il ne croit plus, une maison en banlieue qui l'oblige à passer son temps dans les transports. Il s'évade en pensée, peuple ses fantasmes de stars inaccessibles. Mais le quotidien et son absurdité (les scènes au cours desquelles il reçoit des accidentés de la vie sont savoureuses), la mise en place d'une pensée et d'une langue politiquement correctes dont l'humour est absent, tout cela le poussera à rompre avec sa vie, à tenter d'échapper enfin, si c'est encore possible, à cette mise en place d'une morale totalitaire au sens propre du terme.
Un film imparfait mais qui donne à penser.
BI
1 commentaire:
L'Amérique a souvent une dizaine d'années d'avance sur l'Europe sur le plan comportemental. Le constat de Denis Arcand dans cette optique se déroule comme un rêve effrayant.
Que faire ? Adhérer avec volupté à cette société où les nouvelles technologies de communication et de divertissement, qui paradoxalement nous isolent de plus en plus, règnent en maïtres ? Les bouder gentillement au risque d'être dépassé et de perdre pied ? Partir dans le Larzac élever des chèvres ?
Denis Arcand choisit la troisième solution pour son héros. Décevant ! ou alors encore un trait d'humour à prendre au 3e degré !?
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