18 mai 2008

Georges Méliès à la Cinémathèque

On attendait beaucoup de cette exposition. On imaginait retrouver au fil de notre parcours un peu de la magie des premiers temps, celle que ressentent les enfants lorsqu'ils fabriquent un théâtre en carton. On attendait trop, peut-être. Une scénographie plate se déroule au sein d'un - court- parcours alambiqué, dont la géométrie du bâtiment de Frank Gehry (ex Centre culturel américain) porte peut-être une part de responsabilité.
Indigence de la pensée: pour exposer un touche-à-tout, imaginatif, bricoleur, on nous sert un accrochage façon musée, qui n'est pas sans rappeler les ridicules tentatives de "musées du rock", ces tentations - pour ne pas dire cette nécessité - de rendre les choses respectables, de les mettre dans des boîtes rassurantes. Là où il fallait au contraire de la fantaisie, de l'excès, l'exposition fétichise des pièces, et passe à côté de ce qui nous importe, à savoir le travail de Méliès, tous ses trucs, ses astuces de disciple des prestidigitateurs. Peu d'explication sur les trucages.
Le travail de toute une vie (les objets, les films restants étaient dispersés) de la famille de Méliès pour tenter de rassembler des éléments de cette histoire méritait beaucoup mieux.

Le Littérroriste

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