30 juillet 2008

Valse avec Bachir

Peut-on, doit-on montrer la guerre, les massacres ? Faut-il montrer tout cela d'une manière brute, ou mettre une certaine distance ? L'oeuvre d'art doit elle servir une morale, une vision collective de l'Histoire ?

Ari Folman raconte son histoire, celle d'une amnésie. Aucun souvenir de son rôle dans les massacres de Sabra et Chatila en 1982.
Journée rayée de sa mémoire. Alors il enquête. Le film est le récit de cette enquête.
Rêves récurrents, amis sans voix, culpabilité des survivants.
L'animation (magnifique, expressive, y compris dans l'aspect volontairement saccadé des mouvements) permet de retracer ces épisodes oniriques, ces cauchemars qui condensent le vécu.
Elle permet aussi de faire de ces soldats des contenants, où chacun d'entre nous peut se loger le temps d'un cauchemar éveillé.

Le Littérroriste



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