09 novembre 2008

Vicky Cristina Barcelona

L'Espagne, la Catalogne... De belles américains en goguette, dont l'une promise à un mariage raisonnable, l'autre plus fantasque. Un peintre sulfureux. Une ex superbe et géniale. Les américains sont coincés. Les espagnols enfiévrés. Les artistes passionnants, les traders ennuyeux. Une telle accumulation de poncifs ne pouvait passer que par l'entremise d'un grand réalisateur. Woody Allen en est-il vraiment un ? D'un côté maîtrise des dialogues, des situations, des ambiances, dérapages comiques réussis. De l'autre, nécessité d'une voix off pour donner du liant à tout celà. Là où un très grand aurait donné en quelques indices visuels de quoi définir les personnages, de quoi comprendre où ils en sont de leur itinéraire, Allen a besoin d'expliquer, de commenter en permanence, comme dans la séquence d'introduction assez longue.
Vicky Cristina Barcelona caresse les européens dans le sens du poil. Un bonbon trop flatteur, qui nous laisse un arrière goût légèrement trop sucré.

Le Littérroriste


2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je suis complètement d'accord avec toi : un film cliché, sans grand intérêt... qui a même réussi à m'agacer.
Contente d'avoir vu que le Saviano t'avait intéressé. En contre-point, celadit, jette un coup d'oeil à Books, il y a un article très intéressant sur la mafia et le rôle de ce livre dans l'imaginaire des gens.

Le Littérroriste a dit…

Heureux de voir que quelques-uns d'entre nous ont réussi à passer outre l'apologie systématique dont woody allen fait l'objet