06 septembre 2009

Ornette Coleman - La Villette

Ornette, encore et toujours. D'année en année, de plus en plus de mal à atteindre le petit bout de scène où il restera planté pendant tout le concert, son sax, son violon et sa trompette à portée de main. Son fils, derrière, mixé très bas, qui se jette à corps perdu dans une bataille bruitiste. Un contrebassiste pince sans rire, un bassiste plus sobre, car peut-être encore trop respectueux.
L'étrangeté et l'émotion, l'individu et le groupe. Les voix individuelles comme en cacophonie qui finissent par converger dans l'harmonie pour se séparer plus tard. L'impression d'ouvrir la fenêtre, d'entendre les bruits de la rue, de la ville, de la vie, comme une recréation de la société. Emprunts classiques utilisés comme des collages, avec encore de l'humour, de la poésie.

C'est toujours pareil, et c'est toujours bien.

Fin du set, ferveur collective, les spectateurs descendent vers la scène, autographes... Bis : Lonely woman, émotion au rendez-vous. Les fans n'ont pas quitté le pied de la scène où chacun lutte pour pouvoir toucher le grand homme, peut-être une dernière fois.

Le Littérroriste

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