16 mai 2010

The empire strikes back à la Saatchi

Petit tour il y a quelques jours à la Saatchi de Londres pour une exposition mettant en scène l'art contemporain indien. Quel lien entre des artistes qui ne vivent pas tous sur le sol déjà si vaste du sous-continent indien? L'hybridation des cultures, entre tradition et modernité, Inde et Occident ? Ce qui transparaît très clairement, c'est une omniprésence de la texture, souvent résultante d'une accumulation de sous-objets, telles les oeuvres de Jitish Kallat (Public Notice 2), ou de Subodh Gupta (UFO, en photo par votre serviteur ci-contre, Spill...). D'autres, comme Chitra Ganesh, mixent comics, mille et une nuits et discours féministes, alors que Mansoor Ali, par l'accumulation (formant en quelque sorte elle-aussi texture) de chaises empilées, donne à sa Dance Of Democracy (cf photo ci-contre) une ironie salvatrice. Le rapport à la modernité est plus fréquemment symbolisé par les jeux autour de la lumière, du signe lumineux, du néon, comme chez Shezad Dawood ou Tushar Jog.


En sortant d'une visite à la Saatchi, ne pas oublier de jeter un coup d'œil à deux œuvres majeures :
American Servicemen And Women Who Have Died in Iraq And Afghanistan (But Not Including The Wounded, Nor The Iraqis Nor The Afghans) d'Emily Prince, qui dresse le tableau exhaustif (et donc en évolution constante) des victimes américaines de la guerre, fiche par fiche, dessin par dessin, mais aussi le 20:50 de Richard Wilson, oeuvre plus architecturale, où une pièce reçoit un lac d'huile de vidange, surface noire parfaitement réfléchissante qui constitue la base optique d'un jeu sur la profondeur et la perspective.


Le Littérroriste

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