20 septembre 2008

Last Exit to Brooklyn

La lecture du dernier (à tous les sens du terme) roman d'Hubert Selby Jr. nous ayant réellement retourné, petite plongée dans le texte qui révéla l'auteur. Last Exit to Brooklyn est une succession de tableaux new-yorkais. Loubards, putes, travestis, militaires en permission, syndicalistes homos se succèdent pour ce qui restera comme l'une des fresques les plus desespérées et les plus lucides de la littérature. De quoi en tous cas faire tomber bien des a priori, bien des idées fausses : non, les années soixante ne furent pas des années d'angélisme béat: les gangs et leur violence aveugle prospéraient déjà et New-York était déjà leur terrain de jeu.

Beauté sauvage d'un texte au style concentré. Les dialogues sont noyés dans la narration, n'en prennent que plus de force. Tourbillon des actes et des paroles enchevêtrés...

Recueil de nouvelles ou roman destructuré ? L'unité de style et de discours fait pencher pour la seconde option, la dédicace de l'auteur se réfère d'ailleurs au livre comme un tout.

Un chef d'oeuvre sans concessions.

Le Littérroriste

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