29 mars 2009

Robert Frank au Jeu de Paume

Deux séries sont présentées : Americans, peut-être le travail le plus célèbre de Robert Frank, réédité récemment, et Paris, datant du début des années 50, alors que le photographe était installé à New-York. Americans : regard très particulier, entre documentaire et subjectivité, réalisme social et onirisme, sans effet de manche, sans tralala. Désacralisation du rêve américain d'un côté et re-création d'une mythologie de l'autre, mythologie d'un quotidien urbain qui frise parfois l'étrangeté. La série sur Paris est moins constante et nous touche moins, peut-être parce que cette ville nous est mieux connue que la complexité du continent USA, que nous manquons de cette distance chère à l'anthropologue.

En prime, les films du maître.

Le Littérroriste


2 commentaires:

pierre hybre a dit…

Eh oui, Frank a été d'une influence nom mesurable pour tous ceux qui se sont plongés dans une quête photographique en rupture avec ce qu'offrait la photographie jusqu'à lors. Fortement influencés par la série des américains, un certain nombre des photographes voyageurs sont partis découvrir le "vrai" visage du monde, l'oeil ouvert, et ont développé une écriture libre des contraintes de la photographie de reportage. Allez découvrir Bernard Plossu et son voyage mexicain, un voyageur céleste merveilleux et essentiel ...

mimylasourishttp://grignotages-de-mimylasouris.blogspirit.com a dit…

C'est bien vu cette histoire de double mythologie, et sonne bien plus juste que celle d'un réalisme - il me semble d'assez mauvaise foi de prétendre n'aller voir ces photos que pour leur aspect documentaire. A moins, comme pourrait le suggérer votre remarque sur la série de Paris, que nous nous abusions...
(Je viens de tomber sur ce blog via votre article sur Tokyo Sonata et je crois que je vais réitérer mon intrusion - ne serait-ce que pour le titre du blog!)