26 avril 2009

Microfictions de Régis Jauffret

1000 pages. 500 histoires sur deux pages, chaque hsitoire racontée par un de ses protagonistes. Vision clinique, quasi statistique d'un monde en perdition. Vies solitaires, tentations autodestructrices, inceste, violences, folie. Misère économique, sexuelle.
Le tableau teinté d'humour noir que dresse Régis Jauffret de notre humanité n'est pas des plus réjouissants. Impressionnisme littéraire, portrait du tout par petites touches, accumulation. Apparitions furtives de l'auteur lui-même qui dresse de sa personne un portrait au vitriol.
Un livre magistral, qu'il est nécessaire de lire d'un bout à l'autre, d'"Albert Londres" à "Zoo" pour que le tableau soit complet, s'achevant d'ailleurs par l'une des apparitions de Jauffret lui-même :
"Je suis l'auteur de Microfictions ! Un livre qui d'après mon amie était passé directement de l'imprimerie au pilon."
Exorcisme, superstition : le livre est vivant, il est un cri d'une violence inouïe, violence qu'avaient pu approcher les heureux spectateurs de la lecture publique de Microfictions donnée au Théâtre du Rond Point lors de la dernière Nuit Blanche à Paris. Lors de cette nuit, de nombreux acteurs s'étaient relayés sur scène avec l'apparition furtive de Jauffret lui-même dont la lecture avait été d'une nature complètement différente, sans aucune trace d'humour, sans second degré, dans une urgence, un désespoir stupéfiants .

A lire.

Le Littérroriste.



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