02 juin 2009

Le contraire de la mort

Roberto Saviano, condamné à mort par la Camorra à l'âge de 27 ans, vit depuis la parution de Gomorra dans la clandestinité. Il nous livre ici un texte très personnel, le portrait d'une jeunesse sacrifiée. Le contraire de la mort n'est pas une suite du livre (adapté au cinéma par Matteo Garrone) qui lui a à la fois offert célébrité et fatwa. Destins tragiques tels celui de cette amie dont le petit ami s'est enrôlé dans les forces alliées en Afghanistan parce qu'il ne trouvait pas de crédit pour se marier et acheter sa maison ou celui de ces jeunes tués "par défaut" par des camorristes, histoire indicible, que Saviano ne pourra livrer à une belle du nord.
Littérature essentielle, loin des poncifs et du nombrilisme parisiens. Un style au service du fond. La confirmation de la naissance d'un vrai écrivain.

Le Littérroriste

2 commentaires:

Anonyme a dit…

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Anonyme a dit…

Il contrario della morte-L’anello 2007- Roberto Saviano
Un Cauchemar Néo-réaliste

Salviano s’est déjà attaqué à la Mafia. Deux autres récits napolitéano-réalistes apportent un éclairage sur des mœurs hors du temps. Sombre ambiance du sud de l’Italie écrasée de soleil !
Arborer un annello comme signe de non disponibilité vis-à-vis des machos, surveiller son regard, faute de quoi l’on passe de vie à trépas. Attendre ses quarante ans pour toucher une paie normale. 90% d’immigrés vous concurrencent sans rechigner, s’engager dans l’armée. Se faire trouer la peau au Kosovo ou en Afghanistan, revenir, moins pauvre, dans son petit enfer italien. Echapper aux règles non écrites. Ressasser au café, toute la journée, ce que l’on a vécu à la guerre.
Une femme parle. Son mariage n’a plus lieu. Son fiancé est mort dans un pays de douceur. Elle veut vivre son amour éternel comme contraire de cette mort. Deux jeunes qui n’ont rien fait à la Camorra sont assassinés. La faucheuse est omniprésente dans ces récits, au style intérieur, au fil ténu. Peu de trame, du drame ! Envie de vivre ailleurs. Une écriture embourbée dans le malheur. Un cauchemar quelque part où les lois n’ont pas cours.
Roberto Salviano nous parle de mœurs actuelles du Sud Italien. Il incite à savoir plus sur ce qui y sévit: la vengeance de l’honneur des maffiosi qui se croient bafoués… L’Omerta attend son rendez-vous mortifère avec l’auteur.

Habertus